L'opium
HISTORIQUE
L'opium est une drogue narcotique tirée de la capsule gonflée du pavot somnifère. Pour récolter l'opium, on incise le péricarpe (=paroi du fruit) des capsules mûrissantes avec un couteau à une ou plusieurs lames et de formes variées selon les régions du monde. L'incision exsude un latex blanc, laiteux, qui sèche en une résine brune. Enfin, pour récolter la résine séchée qui constitue l'opium brut, on racle les capsules à l’aide d’une large lame incurvée.
Le pavot est notamment cultivé en Asie, en Turquie, en Iran et en Inde. Ses effets ont été découvert au moins 2000 ans avant Jésus-Christ. L’opium est l’un des plus anciens médicaments mais aussi une des plus ancienne drogue. L'opium a été un objet de commerce pendant des siècles pour ses effets sédatifs. Il était bien connu dans la Grèce antique sous le nom d'opion (« jus de pavot »), origine étymologique du mot « opium ». Bon nombre de remèdes, au XIXe siècle, furent élaborés à partir du laudanum, une solution d'opium en alcool. Le trafic d'opium de la Chine depuis l'Inde fut la cause des guerres de l'opium (entre les britanniques et les chinois de 1839 à 1842, et la seconde guerre de l’opium de 1856 à 1860 où la France, les États-Unis et la Russie sont intervenus au coté du Royaume-Uni). Il mena le Royaume-Uni à envahir Hong Kong et commencer ce que les Chinois nomment le « siècle de la honte ». Depuis le début du XXème siècle, les gouvernements essaient de légiférer l’utilisation et la production d’opium : en 1915 fut votée la première convention Internationale de l'Opium, elle fut appliquée par les États-Unis, les Pays Bas, la Chine, le Honduras, et la Norvège. Elle fut ensuite révisée en 1925 et a depuis été remplacée par la convention unique sur les stupéfiants de 1961. Cette convention vise à réglementer l'importation, la vente, la distribution et l'exportation de la morphine, la cocaïne et leurs sels respectifs. Cette convention est à l'origine de l'actuel système de contrôle international des drogues, puisque les pays signataires y ont adapté leurs législations.

Selon l’Office des Nations Unies contre les drogues et le crime, en 2006, 92% de la production mondiale d'opium provenait d'Afghanistan. L'économie de l'opium représentait 60% du PIB afghan (calculé sur l'économie légale seulement). En Afghanistan, comme c'était le cas en Birmanie, l'opium est devenu objet et moyen de pression politique et stratégique, que l'on se place du point de vue national ou international, ou que l'on considère la légitimité nationale ou internationale des régimes en place. Le pays a ainsi essayé à plusieurs reprises de monnayer l'éradication du pavot afin d'obtenir une reconnaissance et une légitimité internationale. Mais cela à échouer car les cultivateurs, qui représentent la majorité de la population, en cas d’accord pour cette éradication, se seraient ligués contre le pouvoir. Le triangle d’or est un lieu qui s’étend de part et d’autre des frontières interétatiques de trois pays d’Asie du Sud- Est continentale le Laos, la Birmanie et la Thaïlande où l’on produit illicitement énormément d’opium. Les Chin Haw étaient, et sont toujours, les commerçants du Triangle d’Or. Ils utilisaient beaucoup de route de province pour se cacher et leurs destinations finales étaient en général des ports maritimes. Il existe aussi le croissant d’or, qui lui, renferme les grands producteurs que sont le Pakistan, L’Iran et l’Afghanistan.